J’ai connu le téléphone à cadran. J’ai aussi connu la télévision en noir et blanc (pas longtemps) et quand la télécommande a fait son apparition chez moi, elle avait un fil. Puis ce fut l’arrivée du magnétoscope. Pouvoir enregistrer des émissions, des films et les revoir à volonté était une petite révolution. C’est d’ailleurs grâce à ce magnétoscope, que ma mère avait payé 7500 francs, que je connais par cœur « les bronzés font du ski ».

 

Puis j’ai fait connaissance avec l’informatique, au travers d’un mini ordinateur du nom de Alice, qu’il fallait programmer en basic et dont il fallait sauvegarder les programmes sur des cassettes. Ça ne marchait jamais. Une seule fois j’ai réussi à programmer un jeu équivalent à Pong, mais en moins bien. Je préférais à cette époque jouer à Pac Man sur la console Atari.

Puis mon père fit l’acquisition d’un Apple IIc. Et là j’ai eu un déclic. L’émergence du Minitel à peu près à la même époque laissait entrevoir des possibilités de communication extraordinaires. Je mélange peut-être les dates, il faut reconnaître que tout cela est un peu vieux.

En 1995, à la Fac, j’ai eu une démonstration d’Internet. On nous avait montré un site qui recensait des livres. Je ne me souviens que de ça. En 1996, grâce à l’ordinateur sous windows 95 que mon père m’avait offert, je fais connaissance avec le le mail au travers mon abonnement AOL. J’avais un forfait 3h par mois. Et il fallait en plus payer la communication France Telecom. Ça revenait cher.

J’ai le coup de foudre et je décide d’approfondir le sujet, et j’envoie ma candidature à la cellule internet qui venait de se créer au Journal La Montagne pour un stage en licence dans le cadre de mes études.

C’est ainsi que je fis mes premiers sites et rédigeais mes premières balises meta. À cette époque on mettait nos mots clefs dans la balise meta keywords et on passait premier sur Altavista. C’était le bon temps. En maîtrise je pars 4 mois à Manchester faire un stage dans une web agency. En parallèle je travaille sur mon mémoire recherche de fin d’études sur le sujet « La presse quotidienne régionale a-t-elle sa place sur Internet ? » À La Montagne nous découvrons les appareils photo numériques dont la résolution ferait sourire aujourd’hui mais cela ouvrait des perspectives motivantes.

A la même époque le téléphone mobile commence à faire partie de notre quotidien. Nokia est alors le leader et si mon père utilisait depuis longtemps déjà un téléphone de voiture Radiocom 2000, pouvoir téléphoner de partout sans fil est synonyme de liberté. Le format MP3 commence à être utilisé et se répand à toute allure. J’ai à ce moment-là un baladeur Rio avec 256 Mo de mémoire pour emmener ma musique avec moi.

C’est début 2000 que je me mets à rêver d’un appareil qui ferait téléphone, appareil photo et baladeur mp3 en même temps. Mais même dans mes rêves les plus fous je ne pouvais imaginer que moins de 10 ans après j’aurai un appareil qui non seulement ferait tout ça mais en plus offrirait beaucoup plus en terme de fonctionnalités : l’iPhone.

Cette année LeWeb  nous propose de réfléchir aux objets connectés. Nul doute qu’à l’avenir ils vont envahir notre quotidien et offrir des possibilités que nous ne pouvons pas encore imaginer. J’ai hâte de voir ce que l’avenir nous réserve et j´ai l’impression de vivre une époque révolutionnaire dont on parlera dans les manuels d’histoire.