Dans mes lectures estivales s’est glissé le livre « Marketing et Géolocalisation Sociale » écrit par Clément Vouillon avec la participation de Louis André. Ce livre est édité par les excellentes éditions Diateino.

Si je ne suis jusque-là pas une grande fan des applications  de géolocalisation, ce livre m’a donné quelques idées d’utilisation de ces applications, tant au niveau personnel que professionnel, et plus précisément, pour certains types d’activités. En effet, la géolocalisation sociale est finalement le lien entre nos identités en ligne sur les réseaux sociaux et nos activités de tous les jours et ce pont créé ouvre des perspectives intéressantes.

Quand on parle de géolocalisation, on pense de suite à Foursquare. Mais il existe d’autres services de géolocalisation utiles et qui ont tous des particularités qui leur sont propres. Nous avons différents types d’outils de géolocalisation sociale à notre disposition comme les annuaires (PagesJaunes, Google Hotpot, Dimoisoù) d’un côté, et les réseaux ludiques (Foursquare, Gowalla, SCVNGR) de l’autre. Si les premiers permettent de jouer le jeu de la recommandation sociale (mes amis ont apprécié ce restaurant, je devrais l’apprécier moi aussi), les seconds permettent de tirer parti du joueur qui sommeille en chacun d’entre nous. Bien entendu le développement des smartphones permettant de se connecter à internet et possédant un GPS pour se localiser permet de penser que la géolocalisation sociale n’en est qu’à ses débuts et sont des appareils indispensables pour tirer profit des réseaux ludiques.

La géolocalisation sociale doit s’intégrer dans une stratégie marketing globale et ne doit pas être l’unique action à mener. L’auteur donne ici quelques bonnes idées d’utilisation de ces outils et les retombées générées. L’exemple de l’office de tourisme de Pennsylvanie qui a utilisé Foursquare pour permettre aux touristes de découvrir son territoire en créant de nombreux « tips » qui permettent de découvir l’histoire, les traditions et anecdotes du coin est assez parlant. On en trouve un résumé sur son blog. Le Musée de Brooklyn a aussi fait bon usage de Foursquare en ciblant les personnes jeunes et en leur donnant des conseils tout au long de la visite et en répondant aux questions des usagers. Les villes, les organismes de tourisme, les hôtels, les restaurants, les marques, etc.. ont tout à gagner à utiliser les outils de géolocalisation sociale et à animer leurs comptes ! J’ai ici lu pas mal de choses intéressantes sur les possibilités offertes par les applications de géoloc.

Bien entendu, il ne s’agit pas (uniquement) de se faire plaisir et de jouer avec son compte Foursquare, à créer des « tips » et en encourageant les gens à « checker » chez vous. Il faut aussi (et surtout) évaluer les retombées des actions mises en place. Les KPI’s utilisés peuvent être par exemple et très basiquement le nombre de « check-in », mais aussi le nombre de « tips » réalisés, le taux de relais sur Twitter et Facebook et d’un point de vue qualitatif la tonalité des messages relayés sur les réseaux sociaux ou les blogs. A ce niveau-là, j’avoue n’avoir jamais eu la curiosité de créer ma « venue » Foursquare pour jeter un coup d’oeil aux statistiques offertes… mais je vais très certainement me lancer bientôt et pourquoi pas créer un petit parcours de visite du Suquet, quartier de Cannes où j’habite, afin de le faire découvrir aux nombreux touristes qui y viennent chaque jour.

Le dernier chapitre donne les clefs pour se lancer dans l’utilisation des applications de Géolocalisation Sociale en créant par exemple une chasse au trésor avec SCVNGR ou une campagne Foursquare. Enfin, le livre conclu sur l’expérience de Flunch sur Foursquare, première du genre en France et qui a donné de bons résultats.

Ce livre est intéressant et fourmille d’idées à mettre en place. Si j’avais un hôtel à Cannes comme mon ami Pierre, j’utiliserais certainement Foursquare pour l’hôtel mais aussi pour permettre à mes clients de découvrir les coins de Cannes à visiter, les restaurants à fréquenter etc… (oui Pierre, il faut que tu lises ce livre 😉 ). J’ai lu ce livre assez rapidement au départ puis je me suis un peu essoufflée en cours de lecture, la plume se lit bien sans toutefois être captivante mais certaines phrases sont vraiment très longues. Du côté positif, les nombreux exemples et captures d’écrans qui permettent de comprendre presque instantanément le propos de l’auteur et l’intérêt de la solution apportée. La thématique évoluant très vite il faut s’attendre à des bouleversements dans ce domaine dans les mois à venir et nul doute que le nombre d’utilisateurs acceptant de se géolocaliser va augmenter, permettant des développements intéressants et la naissance de nouvelles applications en ligne.

Alors si vous aussi vous n’y comprenez rien en Géolocalisation Sociale alors que vous pensez pouvoir en tirer partie, je vous conseille la lecture de ce livre 😉