La grande gueule des supporters du RCT

C’était le premier contact de mes fils avec l’ambiance d’un stade et d’un match de rugby. Ok nous n’étions pas sur nos terres car nous sommes allés voir jouer le RCT contre l’équipe de notre coeur, l‘ASM, dans l’antre du nouveau stade niçois, Allianz Riviera.

Ils étaient peu nombreux les auvergnats qui avaient fait le déplacement, Nice c’est loin de Clermont. Le stade est magnifique, la pelouse trop jeune (et a beaucoup souffert) et l’ambiance électrique.

Allianz RivieraSur le journal distribué gracieusement à l’entrée, on peut lire ceci « Delon Armitage a payé sa dette. Stop aux sifflets, on n’est pas au foot ». Oui le fair-play est essentiel, l’arbitre doit être respecté et les rugbymans sont des gentlemens. Ce sont des valeurs du rugby que j’avais expliquées à mes fils.

sifflets toulonnaisMais le spectacle fut partiellement gâché, non pas par la piètre performance de Brock James qui tapé 4 pénalités (tout à fait dans ses cordes) à côté, mais par les sifflets et quolibets en tous genres que les jaunards ont enduré pendant tout le match. Nous savions qu’il serait difficile de gagner et repartir avec le bonus défensif serait déjà une belle performance et nous ne sommes pas mauvais perdants (heureusement car on a l’habitude à Clermont malheureusement !)

Se charrier dans le rugby, c’est de bonne guerre. On ne le prend pas mal, c’est comme ça. Mais ça commence mal selon moi lorsque à la présentation des joueurs de l’équipe on entend siffler et huer lorsque les noms des meilleurs joueurs de l’ASM sont annoncés d’une voix morne par la présentatrice. OK on comprend qu’elle y mette moins d’enthousiasme que pour présenter les joueurs du RCT qui jouent sur leur terre (d’emprunt pour quelques matchs) mais faut-il réellement siffler les joueurs de l’équipe adverse ?

Là où ça commence à être pénible, très pénible même, c’est de constater un silence lors des tentatives de pénalités des rouges et noirs et des sifflets incroyables pendant celles des jaunes et bleus. « Veuillez respecter les buteurs » est pourtant indiqué sur les panneaux géants. Peu importe, c’est la tradition toulonnaise de siffler. En plein milieu du stade, c’est fou à vivre !

Et encore je passe les « voyous » ou les « ils sont protégés » lancés à tout va lorsque l’arbitre ne signale pas une faute vue par le public (qui forcément sait mieux que l’arbitre ce qui se passe sur le terrain…).

Au milieu de la seconde mi-temps, j’en suis presque arrivée à espérer que nous perdions, prenant peur par rapport à la réaction de certains supporters se trouvant derrière nous et qui semblaient vraiment déchainés. Peut-être avons nous joué de malchance dans notre placement dans le stade en nous retrouvant dans une tribune remplie de types alcoolisés qui beuglent à tout va ? Ce n’est pas la première fois que je vais voir jouer l’ASM à l’extérieur mais c’est la première fois que je constate ce comportement très pénible.

Mon plus jeune fils me souffle pendant le match « Mais pourquoi ils sifflent notre équipe comme ça maman ? »
A cela j’ai répondu « Parce-que Toulon mon chéri ».

Bref, les belles valeurs du respect de l’adversaire que j’ai toujours expliquées à mes fils furent bafouées par ce public siffleur, limite mauvais joueur. Le spectacle aurait pu être beau. Au lieu de ça, mes fils n’ont parlé que des sifflets toulonnais pendant toute la soirée. J’espère ne pas les avoir traumatisés et pouvoir les emmener voir jouer leur équipe dans de meilleures conditions, même si on perd 😉

Vraiment le RCT mérite mieux comme supporters.