Cet article est un résumé de que j’ai dit au SMX Paris en compagnie de David Degrelle lors de notre conférence sur le « Référencement local, mobile et social« . J’y ai abordé la problématique du référencement mobile, qu’il s’agisse d’un site internet dans sa version mobile aussi bien que du référencement d’une application dans l’App Store ou l’Android Market. Mais tout d’abord, il nous faut prendre le sujet par le début et détermine qui sont les mobinautes.

Le profil des mobinautes

Quelques chiffres pour mieux cerner les utilisateurs de téléphones mobiles type smartphone, c’est-à-dire capables d’aller sur internet :

  • 15,5 millions de mobinautes
  • 1 internaute sur 4 est mobinaute
  • profil « expert du web »
  • moins de 35 ans
  • citadin

En ce qui concerne l’équipement des mobinautes qui accèdent à des sites marchands depuis leurs téléphones, il faut reconnaitre que l’iPhone conserve encore une large avance d’après les chiffres que j’ai trouvés et qui concernent la France. Impossible de retrouver la source, je prends donc vos commentaires très au sérieux 😉

Si vous en doutiez, l’iPhone a joué un rôle primordial dans le développement du web mobile. Pour l’anecdote je connais même des gens qui ne sont capables d’aller sur le web que depuis leur smartphone !

Le nombre de mobinautes est donc en forte croissance depuis 2009 et son augmentation suit celle de l’équipement des clients en smartphone. En effet, 31% des usagers du téléphone mobile sont maintenant équipés d’un smartphone, avec une croissance de 60% en 1 an !

Parmi les mobinautes, 26% d’entre eux utilisent une application mobile. J’ai entendu à la radio l’autre matin que 1 mobinaute sur 4 utilisait une application mobile avant même de sortir de son lit ! Sur Facebook on compte 10 millions de mobinautes contre 10,7 millions sur Google.

Le potentiel commercial du M-Commerce

Le M de M-Commerce est bien le M de Mobile. Il ne faut pas négliger ces acheteurs là, estimés au nombre de 3 millions de personnes par CCM Benchmark. Et on peut s’attendre à une croissance importance de ces acheteurs dans les prochaines années.

Voici le top 3 des biens les plus achetés à partir d’un téléphone mobile, application mobile non incluse :

  1. billet de train
  2. biens culturels
  3. vêtements

Donc les acheteurs mobinautes choisissent des biens simples et peu couteux.

Les raisons d’un achat depuis un terminal mobile sont les suivantes :

  • pas d’accès à un ordinateur et donc ne peut pas faire autrement que de passer par un mobile (ici le billet de train s’explique tout à fait bien)
  • la contrainte de temps : il peut s’agir d’une vente flash, d’une enchère, ou d’un billet de train ;
  • pour occuper un temps mort où on n’a rien d’autre à faire et où on essaie de s’occuper : le billet d train se justifie aussi, il faut avoir du temps devant soit pour acheter un billet de train 😉
  • la conclusion d’un achat préparé ailleurs

Si le mobile n’est pas forcément la plateforme la plus utilisée pour faire un achat, il correspond à un type de comportement bien spécifique et donc à un type d’achat à prendre en compte quand on se lance dans le m-commerce.

Les particularités du web mobile

De part la taille des téléphones mobiles et en particularité de leur écran et clavier, les recherches sur mobile utilisent 2 à 3 mots clefs, pas plus. Très logiquement les requêtes utilisant la géolocalisation sont très importantes (par exemple pour rechercher un restaurant, un hôtel, etc…). Il faut prévoir des versions mobiles à l’interface simple, au chargement 2 fois plus rapide que pour un ordinateur, au design épuré de presque tous les graphismes, en évitant javascript et en bannissant flash (on va y arriver, courage !). Il est conseillé d’utiliser un sous-domaine pour sa version mobile plutôt qu’un nouveau domaine qui va dérouter d’avantage le mobinaute. Enfin, si vous souhaitez rediriger les mobinautes sur votre version mobile, faites le de page à page et non pas en renvoyant tout le monde vers l’accueil quelque soit la page demandée car c’est très agaçant 🙁

Optimiser son site pour le web mobile

Ne m’en voulez pas de reprendre mot pour mot la slide concernée par cette partie, elle était tellement bien faite 🙂

  • Mettez en place un sitemap pour mobile
  • Autorisez l’accès à Googlebot Mobile dans le robots.txt
  • Soignez le doctype
  • Redirigez les utilisateurs via user agent
  • Redirez les utilisateurs page à page
  • Géolocalisez vos sites sur les maps
  • Inscrivez votre site à Google Business Center
  • Insérez un numéro de téléphone
  • Inserez un lien vers une carte pour vous localiser
  • Référencez-vous sur les apps dédiées (lockly, qype, aroundme…)

source : guide d’optimisation de sites web Google.

Le référencement dans l’App Store d’Apple

J’ai trouvé assez amusant de travailler sur les 2 parties qui suivent. En effet, cela fait de nombreuses années que je ne m’occupe plus que du référencement dans Google, exit AltaVista, Lycos et Ecila de mes débuts ! Plancher sur le référencement des apps dans l’App Store d’Apple a donc été un bol d’air assez appréciable.

Tout d’abord il faut savoir que les utilisateurs de l’iPhone trouvent les applications de la manière suivante :

  • dans le top 25 des applications (très difficile d’y entrer)
  • dans la sélection Apple (opacité de ce classement)
  • dans le classement par catégorie (ici on a une chance de s’y placer alors on va plancher le sujet)
  • grâce au moteur de recherche interne (le nom de l’application est primordial)

Les critères suivants sont déterminants pour booster les téléchargements de votre application :

  • le titre de l’application doit être explicite ! Idéalement un mot clef important devrait s’y trouver
  • le prix est important, il semble qu’il y ait une barrière psychologique à 1 euro (Pierre-Olivier Carles semble dire que la barrière est plus élevé, mais lui n’est pas auvergnat ;))
  • l’icône doit être descriptive et de très bonne qualité

Quand on lance sa propre app, l’objectif est donc le top 5 du classement par catégories, car c’est celui qui reste assez accessible. Pourquoi le top 5? Et bien parce qu’il y a 5 applications visibles sur l’écran sans scroller 😉

Les critères de mise en avant de votre application se basent à priori sur :

  • le nombre de téléchargement des 3 ou 4 derniers jours
  • l’avis la notation ne seraient pas pris en compte mais il sembleraient qu’ils en soient question pour l’avenir, je n’ai pas trouvé d’avis tranché sur la question

Quelques conseils :

  • il faut viser le WE car c’est le WE où les gens téléchargent le plus d’apps. Ainsi, si le classement se base sur le nombre de téléchargement des 4 derniers jours, il faut mettre la dose de publicité, RP, communication diverse et variée, baisse de prix voire prix à zéro les 4 jours précédents le WE
  • en case de mise à jour importante de l’application les avis sont remis à zéro. Faites en votre allié si jamais vous avez eu trop de commentaires négatifs 😉

Pour l’anecdote, la RATP proposait son application premium à 1,59 €. En divisant le prix par 2 et en le passant à 0,79€, le nombre de téléchargement a été multiplié par 3 ! Donc le prix est vraiment un critère important pour votre application.

Le référencement dans l’Android Market

J’avoue n’avoir jamais utilisé de téléphone tournant sous Android et je le regrette beaucoup. L’Android Market de Google se caractérise par sa navigation par moteur de recherche et le classement des applications semble beaucoup plus difficile à appréhender. Rien de surprenant de la part de Google finalement !

Les critères de classement dans l’Android Market semblent être les suivants :

  • le nombre de votes
  • le résultat des votes
  • le taux d’installation de l’application
  • le taux de désinstallation de l’application
  • les statistiques sur l’usage de l’application
  • le taux de croissance des téléchargements
  • la continuité de la croissance des téléchargements

Bien entendu (mais cela doit être aussi le cas de l’iPhone, j’en suis certaine) cela suppose que nous sommes partiellement (voire plus) espionnés dans l’usage que nous faisons de notre mobile.

Voilà une partie de la conférence résumée dans ce post. La semaine prochaine je vous parlerai de la seconde partie que j’ai traitée : le référencement social 🙂