C’est avec beaucoup de retard que je réagis à l’article de Stéphane Bortzmeyer qui compare les référenceurs à des rebouteux. Mais je viens de m’apercevoir qu’à la fin de son article, il en rajoute une couche et face aux réponses qui lui ont été faites sur différents blogs SEO (les commentaires de son « blog » étant fermés, c’est donc le seul moyen de lui répondre), et ajoute que le groupe des rebouteux fait corps. Et ça m’a agacé juste assez pour que je fasse une petite pause dans mon bronzage afin de lui répondre à mon tour. 😉

Dans un premier temps, son plaidoyer contre les référenceurs m’a fait sourire car il montrait de terribles lacunes dans l’art du référencement. Et je me suis dit que son article allait vite sombrer dans les profondeurs de Google et que bientôt on parlerait enfin de choses plus sérieuses. Cependant Aurélien a dégainé rapidement et a fait une réponse très argumentée et qui est celle que je trouve la meilleure de toutes celles que j’ai pu lire. S’en est suivi un grand nombre de réponses de la part d’autres blogueurs SEO, par énervement, par solidarité ou par opportunisme, mes collègues ont tenté de montrer à Stéphane Bortzmeyer, grand inculte du référencement, qu’il faisait fausse route.

Le référencement, qu’est-ce exactement?

M Bortzmeyer semble croire qu’une action de référencement se limite à l’enregistrement de son site auprès de Google et à différentes actions simples et dont les explications se retrouvent partout sur la toile. Il n’a pas tout à fait tort. Mais il n’a pas non plus raison 😉 Sur quoi se base-t-il pour dire que payer un référenceur est de l’argent foutu en l’air? Il a réussi à positionner son site sur une requête : « Google Scholar » pour laquelle il est en page 2 ! Grandiose !

Là je ne sais pas si je dois rire ou pleurer.. Car être en page 2 n’est pas suffisant, seule la première page, voire les 3 premiers résultats peuvent, dans certaines thématiques, engendrer des ventes sur un site e-commerce. Je lance ici un petit défi à M Bortzmeyer, celui de se positionner par exemple sur la requête « rachat de crédit » ou « location de vacances« . Là ok, je reverrai mon discours s’il y arrive 😉

Le référencement n’est pas une science, c’est un art. Les connaissances nécessaires pour conseiller les entreprises pour leur référencement sont immenses et en perpétuelles évolutions. Par exemple M Bortzmeyer semble croire que les belles urls sont nécessaires pour un bon référencement. Si cela a été le cas il y a quelques années, ce facteur n’est plus du tout primordial et peut même, dans certains cas, être pénalisant.

La rétro-ingéniérie des algorithmes de Google

M Bortzmeyer semble être un scientifique et regrette que personne ne lui fournisse d’articles sur la rétro-ingéniérie des algorithmes de Google. Et ce n’est pas moi qui lui en fournirai car je suis tout, sauf une scientifique 😉 D’ailleurs j’ai même les sciences en horreur, cela ne risque pas d’arranger notre affaire !

Je peux tout au plus lui fournir un guide du référencement, qui date un peu mais dont les fondamentaux n’ont pas changé. Je peux aussi pointer sur le laboratoire des tests SEO de Oseox, qui réalise régulièrement des tests afin de démontrer l’utilité de certaines optimisations. Oui, il faut optimiser un site, le contenu, les belles URLs et la soumission à Google ne suffisent pas dans la majorité des cas. A ce titre il suffit de s’attarder sur certains résultats obtenus par les teams Black Hat Seo, chez SeoBlackout ou Discodog par exemple, pour s’apercevoir qu’avec du contenu digne d’une soupe pour les moteurs on peut truster les premières places de Google pour des requêtes ultra-concurrentielles (et qui rapportent plus que « Google Scholar ») 😉

Sylvain apporte d’ailleurs des éléments très techniques concernant l’algo de Google et j’espère que M Bortzmeyer prendra le temps de les lire.

Les référenceurs, des arnaqueurs ?

Ce n’est pas parce-que ça rime que c’est le cas 😀 Ok il existe tout un tas de sociétés de référencement douteuses qui vont tenter de vendre du référencement garanti en première page et en 24h en le faisant passer pour du référencement naturel alors qu’il s’agit en fait d’achat de liens sponsorisés Adwords. Il existe encore des référencement dans 3 milliards d’annuaires morts pour 24,90 euros. Et il existe enfin des référenceurs dont les conseils avisés pourront réellement améliorer le positionnement d’un site dans les moteurs de recherche et qui aideront les webmasters à comprendre comment optimiser structure, technique et contenu pour les moteurs de recherche sans pénaliser l’internaute (et vice versa). Comme dans tous les métiers, il faut faire du tri mais pas plus que d’autres professions.

Do it yourself

Bien entendu il est tout à fait possible de réaliser son référencement soi-même tout comme il est possible de rénover sa salle de bain tout seul. Mais il faut en avoir le temps et les compétences. Et acquérir ces compétences seul peut prendre du temps. On peut aussi se tromper et cela semble hasardeux de démarrer de zéro lorsque l’on a une problématique financière liée à l’activité de son site. Si au pire on se trompe de colle pour poser son carrelage dans sa douche à l’italienne, on peut (comme mon mari vient de le faire) passer une semaine de vacances à la refaire intégralement, ce n’est pas bien grave. Mais quand on a investi des milliers d’euros et qu’on compte sur son site pour en vivre, voire faire vivre ses salarié, il me semble périlleux de vouloir tout faire soi-même sans avoir la moindre compétence à ce sujet.

C’est ici que certains consultants SEO dont je fais partie peuvent intervenir. Que le client souhaite une formation dédiée, un accompagnement ou un audit référencement de son site, les référenceurs sérieux sauront apporter des solutions aux besoins divers et variés de leurs clients et leurs thématiques et les guider pour que leur positionnement progresse.

Je conclurai ici cet article en retournant le compliment à M Bortzmeyer : être attaqué par un charlatan ne fait pas se sentir plus grand. Dommage, du haut de mon mètre 65, j’aurai bien aimé prendre quelques centimètres grâce à son plaidoyer contre les référenceurs. Pour le reste, on a beau dire que le référencement est mort, le nombre de sites lancés tous les mois et codés avec les pieds me laissent penser qu’on a encore du pain sur la planche..

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