La revue de ce dimanche va se présenter sous une forme légèrement différente, non pas parce-que j’ai une crève carabinée qui m’oblige à me moucher tous les 15 mots mais parce-que j’avais envie d’aborder un sujet qui me faisait plaisir et qui me trotte en tête depuis des années.

Comme vous le savez mon coeur de métier est le référencement de sites internet. J’exerce cette profession à mon compte depuis 2002 et en 7 ans, j’en ai vu passer des sites et des thématiques. J’ai eu aussi à faire avec différents profils de clients, de celui impliqué jusqu’aux manches dans le code de sa boutique en passant par celui qui a tout délégué et attend que son chiffre d’affaire décolle. Et si je peux en retirer une constatation, c’est que si le produit vendu et les internautes ciblés vont largement influencer le succès d’un site de ecommerce, ce qui peut réellement faire la différence, c’est la caisse de résonance que va provoquer le webmaster de la boutique en ligne autour de lui et son produit.

Le but de ce billet n’est pas de décortiquer le SMO, d’autres vont réfléchir sur ce Social Media Optimization mieux que moi, mais de mettre en avant des sites et des personnes dont j’ai apprécié le travail et la manière de communiquer aux travers d’outils disponibles au plus grand nombre. Il n’y aura donc ni grande leçon, ni conseil à appliquer à la fin de ce billet.

Des tshirts aux chaussettes

chaussettesLa plupart d’entre vous doivent connaitre le site LaFraise, et son fondateur Patrice Cassard. Si ce « vendeur de tshirt » a si bien réussi pour devenir un des entrepreneurs les plus emblématiques du net, c’est en partie parce-que dès le début il a associé le consommateur à sa démarche, en organisant des concours pendant lesquels les internautes proposaient leurs visuels. Les meilleurs visuels étaient ensuite imprimés sur des tshirts et mis en vente en petite quantité. Au travers de son blog Patrice racontait ses péripéties d’entrepreneurs, faisait partager ses coups de coeur musicaux ou technologiques, expliquait l’état de ses stocks, les dernières améliorations apportées à la boutique etc. Ce blog était bien plus qu’un blog d’entreprise, il était aussi le blog personnel de Patrice et cela le rendait accessible et sympathique.Et LaFraise tournait à bloc, tout cela sans le moindre référencement ni publicité, hormis celle que lui faisait ses consommateurs satisfaits.

Une fois LaFraise vendu, Patrice a lancé un nouveau site, une nouvelle boutique en ligne, pour vendre cette fois des chaussettes. Et comme la première fois, il ne choisira pas un nom de domaine bourré de mots clefs, il va au contraire partir sur un nom que tout le monde retiendra, Archiduchesse et proposer un seul modèle, 2 tailles et 30 couleurs. Bénéficiant d’un capital sympathie énorme, sa boutique va se lancer assez rapidement, sans publicité payante, juste par « bouche à oreille ». C’est ainsi qu’on a vu le lien de sa boutique tourner sur Facebook, Twitter et des posts de blogs faire l’annonce de l’ouverture d’Archiduchesse. Encore une fois Patrice fait preuve de transparence sur son blog, en allant même jusqu’à annoncer ses ruptures de stocks, ce que bien de sites ne font pas, en laissant les clients commander et en espérant qu’une fois que le client sera averti de la rupture de stock du produit demandé il orientera son choix sur un autre produit de la boutique plutôt que d’aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte. Plus que de la transparence, Patrice demande encore une fois la participation des lecteurs pour avoir leur avis. En échange c’est la stratégie de développement d’Archiduchesse qu’on nous propose sur le blog. Et on connait même le taux de retour sur des opérations bons de réduction proposées sur Facebook et Twitter. Un vrai régal pour tous ceux qui s’intéressent au ecommerce.

Des chaussettes ou de Patrice, lequel se vend le mieux? Patrice sans aucun doute. Si l’idée de la chaussette déclinée en 30 coloris est sympa, c’est surtout parce-que Patrice mène son business d’une main de maître, avec tout le capital sympathie dont il bénéficie, sa transparence et son partage sur son blog, son humour présent jusqu’aux mentions légales de son site que j’irai probablement acheter mes prochaines chaussettes chez lui. Et en attendant, vous pouvez le suivre sur Twitter @patricecassard

Des cadeaux en veux-tu en voilà

screenshot315Si Mathilde le Rouzic a lancé le site Bagatelles c’est suite à un Noël, où comme la plupart d’entre nous, elle s’est préoccupée des cadeaux de Noël au dernier moment. Je n’irai pas lui jeter la pierre, manquant totalement d’inspiration, pendant de nombreuses années j’ai agit de la même façon. Comme elle le raconte dans le blog de Bagatelles, elle n’y connaissait rien en ecommerce, ne connaissait le business plan que de nom et ne sait absolument pas combien d’argent il lui faudra pour lancer sa boutique. A force de recherche et de perseverance elle obtient le financement et loue un local pour commencer, tout en réfléchissant sérieusement à sa boutique en ligne. De malheurs en déboires les choses avancent finalement jusqu’à la mise en ligne du site. Quand Mathilde découvre que les internautes n’arrivent pas tout seul sur son site, contrairement à d’autres qui jettent l’éponge, elle se retrousse les manches et met la main à la pâte, noue des partenariats, tente des moyens décalés pour sa communication. Et doucement l’affaire démarre et ses paniers cadeau garnis commencent à se vendre régulièrement.

Encore une fois c’est au travers du blog que Mathilde annonce les nouveautés de la boutique, jauge les avis des clients, fait part de ses doutes et ses décisions, la boutique s’étoffe, la notoriété augmente rapidement et 5 ans après l’ouverture Mathilde revend son site pour ouvrir un nouveau site de cadeaux, UnCadeau, qui cette fois ne nécessite pas de stock car sélectionne les plus beaux cadeaux sur son site et envoie ensuite l’internaute vers la boutique qui le vend. Forte de son expérience mais surtout de son réseau, bénéficiant d’un bon capital sympathie, ayant une frimousse sympa, je n’ai pas trop de doute que UnCadeau décolle rapidement. Sur Twitter Mathilde est sur @melrouzic, et le blog du site se trouve ici, à suivre donc!

JoliDragon, joli biberon

biberonDernier de ma liste non exhaustive mais dont le projet et la motivation de son créateur m’a tapé dans l’oeil, il s’agit de Jérôme Neuvéglise et de ses deux sites, JoliDragon (produits éco-design) et Biberon Cloud (biberon sans bisphenol A) dont le succès devrait arriver rapidement selon moi (mais ce n’est que mon humble avis). C’est suite à la naissance de ses enfants que ce papa découvre que le bisphenol A, contenu dans les biberons, est potentiellement dangereux pour les enfants. Avec son épouse il décide de lancer une boutique de produits « éco-design » pour la famille. Les critères de sélection de ses produits sont les suivants « l’objet doit être beau, sain, et la société qui le produit doit avoir une démarche ‘ecofriendly’ ». La boutique propose un design des plus agréables et les produits proposés à la vente sont vraiment jolis, rappelant les débuts de Eveil et Jeux. On peut suivre l’évolution de la boutique via le blog où Jérôme fait partager ses découvertes et ses coups de coeur et où il propose aux internautes de donner leur avis.

En parallèle, Jérôme décide de se lancer dans la fabrication et la commercialisation du premier biberon français sans bisphenol A, dont le nom amusant de Gaston le rend tout de suite sympathique. J’explique sur mon autre blog la raison d’être de ces biberons sans bisphenol A pour plus d’information. Ici encore la boutique est secondée par un blog et un compte Twitter @cloud. Appuyé par un bon réseau et un excellent carnet d’adresse, Gaston commence à faire parler de lui alors qu’il n’est pas encore commercialisé (il arrivera début décembre) et nous lui souhaitons une belle réussite.

Ce que j’en retiens

Même si je vends depuis toujours de la prestation de service, même si mon job est d’aider les sites en difficulté à acquérir trafic et visibilité sur le web, j’ai souvent été tentée par l’aventure du ecommerce et par l’idée de porter et promouvoir sa boutique en ligne, l’animer, la faire grandir et la faire connaître. Les parcours des propriétaires des sites ecommerces sont souvent jonchés d’embuche mais le plaisir qu’on doit en retirer doit être assez énorme pour que l’on en supporte toutes les contraintes.

Je note aussi que la réussite d’une boutique en ligne dépend beaucoup de son webmaster / propriétaire et que les boutiques dont les tenanciers ne s’investissent pas ne vendent pas ou peu. Bien entendu ce ne sont pas des généralités que j’énonce là mais des constatations basées sur mon expérience et les boutiques que j’ai vu passer chez moi. J’en ai assez de ces boutiques qui vivotent parce-que le propriétaire veut appliquer les schémas de promotion ou navigation qu’il utilise dans sa boutique physique, de ces boutiques qui ne renvoient aucune passion ni investissement ou motivation, de ces boutiques inanimées et froides, dont on ne connait pas grand chose et encore moins les personnes qui en sont aux commandes. Un jour une cliente m’a avoué m’avoir choisi pour le référencement de son site après avoir vu une photo de mon fils et moi sur internet. Elle m’a dit que j’avais l’air sympathique et accessible et que ça la rassurait par rapport aux autres propositions qu’elle avait étudié jusque-là. De là à rebondir pour écrire un billet sur le personal branding, il n’y a qu’un pas que je ne franchirai pas.. en tous cas pas aujourd’hui 😉

ps : si je me suis trompée dans mon billet que les intéressés veulent y apporter des modifications, il n’y a aucun souci, contactez-moi!